Le marché automobile marocain en 2025 connaît une croissance impressionnante : entre janvier et octobre, 186 415 véhicules neufs ont été vendus, marquant une augmentation de 35,13 % par rapport à 2024. Les véhicules essence et diesel dominent toujours, représentant plus de 80 % des ventes, mais les modèles hybrides et électriques progressent, avec une hausse de 15 % sur le premier semestre. Cette transition est soutenue par des incitations gouvernementales et un intérêt croissant pour des options plus économes.
Points clés :
- Ventes totales (janv.-oct. 2025) : 186 415 véhicules (+35,13 %).
- Véhicules de tourisme (VP) : 165 202 unités, +34,5 %.
- Véhicules utilitaires légers (VUL) : 21 213 unités, +40,18 %.
- Essence/diesel : Plus de 80 % des ventes totales.
- Hybrides/électriques : Croissance de 15 % sur le 1er semestre.
Les marques leaders restent Dacia (38 168 unités), Renault (28 416 unités) et Hyundai (13 897 unités), mais des acteurs comme BYD émergent dans le segment des véhicules électrifiés. Les défis incluent le coût élevé des modèles électriques et le développement des infrastructures de recharge, bien que des efforts soient en cours, notamment dans les grandes villes comme Casablanca et Rabat.
Tableau récapitulatif : Ventes par catégorie (janv.-oct. 2025)
| Catégorie | Ventes 2025 | Ventes 2024 | Croissance |
|---|---|---|---|
| Véhicules de tourisme | 165 202 | 122 820 | +34,5 % |
| Véhicules utilitaires | 21 213 | 15 143 | +40,18 % |
| Total | 186 415 | 137 953 | +35,13 % |
Le marché marocain amorce un tournant avec une montée en puissance des motorisations hybrides et électriques, bien que les véhicules thermiques restent largement majoritaires. Cette évolution est portée par des politiques publiques et des attentes changeantes des consommateurs.
Aperçu du marché des ventes de véhicules au Maroc en 2025
Chiffres de ventes totales et croissance du marché
En 2025, le marché automobile marocain a enregistré des chiffres impressionnants. Entre janvier et octobre, 186 415 véhicules ont été vendus, marquant une hausse de 35,13 % par rapport aux 137 953 unités écoulées sur la même période en 2024.
Certains mois se sont particulièrement distingués. Le mois de juin a atteint un sommet avec 23 298 unités vendues, tandis que septembre et octobre ont respectivement affiché 20 264 unités (+40,74 %) et 19 561 unités (+30,38 %).
Cette croissance repose sur plusieurs éléments clés. Selon l’AIVAM, elle s’explique par une offre renouvelée, des conditions de financement attractives et une meilleure disponibilité des modèles adaptés. Si cette tendance se poursuit, le marché pourrait franchir la barre des 200 000 véhicules vendus avant la fin de l’année, renforçant ainsi le rôle du Maroc comme un acteur incontournable de l’industrie automobile en Afrique. Ces performances exceptionnelles se reflètent également dans les différentes catégories de véhicules.
Ventes par catégorie de véhicules
En examinant les ventes par segment, les véhicules de tourisme (VP) continuent de dominer le marché. Entre janvier et octobre 2025, 165 202 unités ont été écoulées, soit une augmentation de 34,5 % par rapport aux 122 820 unités de 2024. Les véhicules utilitaires légers (VUL), quant à eux, ont connu une progression encore plus marquée, passant de 15 143 à 21 213 unités, ce qui représente une hausse de 40,18 %.
| Catégorie | Janvier-Octobre 2025 | Janvier-Octobre 2024 | Croissance |
|---|---|---|---|
| Véhicules de tourisme (VP) | 165 202 unités | 122 820 unités | +34,5 % |
| Véhicules utilitaires légers (VUL) | 21 213 unités | 15 143 unités | +40,18 % |
| Total | 186 415 unités | 137 953 unités | +35,13 % |
Les chiffres du mois d’octobre confirment cette dynamique : 17 208 véhicules de tourisme ont été vendus (+32,65 %), tandis que 2 353 véhicules utilitaires légers ont été écoulés (+15,85 %). Ces résultats reflètent une croissance qui bénéficie aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels.
Côté marques, Dacia conserve sa position de leader avec 38 168 unités vendues sur les dix premiers mois de l’année. Elle est suivie par Renault avec 28 416 unités et Hyundai avec 13 897 unités. Parallèlement, de nouveaux acteurs font leur apparition, modifiant progressivement les équilibres du marché.
Ventes de véhicules par type de carburant en 2025
Véhicules essence et diesel
En 2025, les voitures à moteur thermique continuent de régner sur le marché automobile marocain. Plus de 80 % des ventes totales concernent des véhicules à essence ou diesel.
Cette domination s’explique par des raisons économiques et pratiques. Ces motorisations restent abordables et bénéficient d’une infrastructure bien établie, ce qui garantit une utilisation fiable et un entretien simplifié.
Des marques comme Dacia confirment leur position de leader sur ce segment grâce à des modèles accessibles. En octobre 2025, Dacia a enregistré 4 065 ventes de véhicules particuliers, marquant une hausse impressionnante de 42 %. Renault et Peugeot continuent également à concentrer leurs ventes sur les moteurs thermiques. Cependant, les véhicules électrifiés commencent à se faire une place sur ce marché.
Véhicules électriques et hybrides
Les véhicules électriques et hybrides connaissent une croissance notable en 2025, soutenue par le lancement de nouveaux modèles et l’arrivée de marques spécialisées. Un fait marquant de l’année est l’entrée de BYD dans le top 10 des ventes de voitures particulières. En août 2025, BYD a écoulé 423 véhicules particuliers, se positionnant ainsi à la 9ᵉ place des ventes mensuelles.
Les modèles hybrides séduisent également de plus en plus de consommateurs grâce à leur faible consommation et à leur impact réduit sur l’environnement. Cependant, le développement d’une infrastructure de recharge adaptée reste un défi majeur pour soutenir cette transition vers des motorisations plus propres. Ce point est régulièrement mis en avant par des publications comme AutoActu.ma. Alors que les véhicules électrifiés progressent, d’autres options alternatives peinent encore à s’imposer.
Véhicules à carburants alternatifs
Les motorisations utilisant des carburants alternatifs, comme le GPL ou l’hydrogène, restent marginales en 2025. Leur présence dans les statistiques de ventes est presque anecdotique, reflétant un manque d’infrastructures adaptées et une faible sensibilisation des consommateurs.
Contrairement à la montée en puissance des véhicules électriques et hybrides, ces solutions alternatives sont freinées par plusieurs obstacles. Par exemple, le nombre de stations-service équipées pour le GPL est limité, et l’offre de modèles disponibles chez les concessionnaires reste restreinte. Quant à l’hydrogène, bien qu’il soit souvent présenté comme une technologie prometteuse, son développement est ralenti par les investissements massifs nécessaires pour structurer une filière viable.
Ainsi, la répartition des ventes par type de carburant en 2025 illustre un marché en pleine transition. Les motorisations thermiques dominent toujours, mais les technologies électrifiées gagnent progressivement du terrain, tandis que les carburants alternatifs attendent encore leur heure.
Facteurs influençant les préférences de type de carburant
Politiques gouvernementales et incitations
Au Maroc, les politiques publiques jouent un rôle clé dans l’évolution des choix en matière de carburant. Les autorités mettent en place des incitations comme des réductions fiscales, des exonérations de douane et des subventions pour encourager l’achat de véhicules électriques et hybrides.
L’introduction progressive des normes Euro VI d’ici 2028 représente une étape importante. Cette mesure vise à réduire les émissions polluantes et à orienter les consommateurs vers des véhicules plus respectueux de l’environnement, tout en s’alignant sur les objectifs nationaux en matière de durabilité. De plus, des réglementations spécifiques ont été établies pour simplifier l’importation de véhicules hybrides et électriques, facilitant ainsi leur accès au marché marocain.
Ces efforts portent leurs fruits : au premier semestre 2025, les ventes de véhicules hybrides et électriques ont enregistré une hausse de 15 %. Ces initiatives encouragent les consommateurs à envisager des options alternatives, préparant le terrain pour une transition vers des motorisations plus propres.
Préférences des consommateurs et coûts
Les incitations gouvernementales ne sont qu’une partie de l’équation. Les consommateurs marocains, en particulier, sont très sensibles aux coûts. Le coût total de possession devient un critère déterminant, englobant non seulement le prix d’achat, mais aussi les frais d’utilisation et d’entretien. Cette approche explique l’attrait croissant pour les véhicules hybrides, connus pour leur faible consommation de carburant.
Pour rendre ces véhicules plus accessibles, les banques et autres institutions financières proposent des solutions de financement flexibles, particulièrement attrayantes pour les jeunes actifs. Ces plans de paiement rendent les véhicules hybrides et électriques plus abordables, malgré leur coût initial plus élevé.
Les grandes métropoles comme Casablanca, Rabat et Marrakech enregistrent des taux d’adoption plus élevés pour ces nouvelles motorisations. Cela s’explique par une meilleure sensibilisation écologique et des niveaux de revenus généralement plus élevés dans ces régions.
| Facteur | Véhicules thermiques | Véhicules électrifiés |
|---|---|---|
| Coût d’achat | Plus bas | Plus élevé (atténué par les aides) |
| Frais d’utilisation | Dépend du carburant | Plus faibles |
| Entretien | Classique | Moins complexe |
| Revente | Marché établi | Marché en croissance |
Développement des infrastructures
Un réseau de recharge performant est essentiel pour soutenir la transition vers les véhicules électriques. Le Maroc investit activement dans des stations de recharge publiques et privées, notamment dans les grandes villes et le long des principaux axes de transport.
Des partenariats entre le secteur public et privé ont permis l’installation de stations de recharge rapide à Casablanca et Rabat, ce qui a contribué à l’augmentation des immatriculations de véhicules électriques. Ces initiatives ciblées montrent comment des efforts collaboratifs peuvent accélérer l’adoption de nouvelles motorisations.
Cependant, des défis subsistent. Les consommateurs s’inquiètent encore de la faisabilité des longs trajets, comme celui entre Casablanca et Marrakech, en raison du manque de stations de recharge sur certains axes routiers. En conséquence, les zones rurales continuent de privilégier les véhicules essence et diesel.
Certaines initiatives sectorielles montrent néanmoins des résultats prometteurs. Par exemple, des programmes incitant les chauffeurs de taxi à adopter des véhicules hybrides ont permis de réduire les émissions en milieu urbain tout en diminuant leurs coûts opérationnels. Ces exemples concrets renforcent la confiance des consommateurs dans les alternatives aux véhicules traditionnels.
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Perspectives d’avenir pour le marché automobile marocain
Développements technologiques
Le secteur automobile marocain est en pleine mutation, porté par des avancées technologiques qui transforment la conception des véhicules et améliorent leur efficacité énergétique. Les motorisations électriques et hybrides profitent de progrès significatifs dans la technologie des batteries, offrant une meilleure autonomie et des temps de recharge raccourcis. Des acteurs majeurs comme Dacia et Renault intensifient leurs efforts en matière d’assemblage local et de recherche-développement, proposant des modèles qui reflètent cette transition technologique.
L’intégration de systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS), de matériaux légers et de designs aérodynamiques contribue également à renforcer la sécurité et à optimiser la consommation énergétique. Par ailleurs, des marques internationales telles que Hyundai et Toyota adaptent leurs modèles hybrides aux besoins spécifiques du marché marocain, confirmant l’évolution technologique en cours.
Évolutions du marché à venir
Le marché marocain se dirige progressivement vers une adoption accrue des véhicules électriques et hybrides, avec pour objectif une transition notable d’ici 2030. Cette évolution est soutenue par des mesures incitatives mises en place par le gouvernement, une prise de conscience grandissante des enjeux environnementaux et le développement des infrastructures de recharge. Selon l’Association des importateurs de véhicules automobiles au Maroc (AIVAM), les ventes globales devraient continuer à croître à deux chiffres, avec une part de marché des véhicules électrifiés en nette augmentation.
Les consommateurs marocains montrent un intérêt croissant pour des critères comme le coût total de possession, l’impact écologique et la possibilité d’accéder aux zones urbaines à faibles émissions. Cette tendance, d’abord perceptible dans les grandes villes, devrait progressivement s’étendre aux zones rurales.
| Horizon temporel | Véhicules thermiques | Véhicules électrifiés | Facteurs clés |
|---|---|---|---|
| 2026-2027 | Maintien de la dominance | Croissance rapide | Normes Euro VI, amélioration des infrastructures |
| 2028-2030 | Déclin progressif | Adoption massive | Réduction des coûts, réseau de recharge étendu |
Malgré ces perspectives prometteuses, le secteur devra relever plusieurs défis. Le coût initial des véhicules électrifiés reste élevé, et les infrastructures de recharge, bien qu’en développement, demeurent insuffisantes dans certaines régions. Toutefois, l’essor de l’assemblage local et les collaborations technologiques laissent entrevoir une adoption généralisée des véhicules électriques et hybrides d’ici 2030. Grâce à sa position stratégique comme hub régional d’exportation vers l’Afrique du Nord et de l’Ouest, le Maroc offre également des opportunités attractives pour les constructeurs et les investisseurs, consolidant ainsi la dynamique de croissance du marché national.
Auto au Maroc : 146 000 ventes en 8 mois
Conclusion
L’année 2025 marque une étape importante pour le marché automobile au Maroc, qui continue de se transformer à un rythme soutenu. Les véhicules thermiques, qu’ils soient à essence ou diesel, restent largement dominants, représentant environ 88 % des ventes de véhicules particuliers. Cependant, des changements notables se dessinent, comme l’entrée de nouveaux acteurs tels que BYD dans le top 10 des ventes, témoignant d’une diversification progressive des motorisations.
Cette évolution s’inscrit dans un cadre soutenu par des politiques publiques encourageantes, des conditions de financement plus accessibles et une offre de produits toujours plus variée. De plus, des initiatives comme l’adoption des normes Euro VI prévue d’ici 2028 et les investissements dans les infrastructures de recharge accélèrent le virage vers une transition énergétique.
Pour rester compétitifs, les acteurs du secteur automobile doivent ajuster leurs stratégies, élargir leurs gammes de produits et nouer de nouveaux partenariats. En parallèle, les décideurs publics ont un rôle clé à jouer en renforçant les mesures incitatives et en accélérant le développement des infrastructures essentielles. Ces efforts conjugués visent à préparer le terrain pour une transformation durable du secteur.
Le marché marocain se trouve ainsi à un moment charnière, offrant des opportunités prometteuses pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement et compétitive à l’échelle internationale.
FAQs
Quels éléments ont favorisé la hausse des ventes de véhicules au Maroc en 2025 ?
En 2025, plusieurs tendances ont contribué à l’augmentation des ventes de véhicules au Maroc. L’une des principales raisons a été l’intérêt grandissant pour les véhicules électriques et hybrides. Cette évolution a été soutenue par des incitations gouvernementales attractives, mais aussi par une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux.
Par ailleurs, l’amélioration des infrastructures routières dans le pays a joué un rôle clé. Combinée à une reprise économique notable, cette dynamique a renforcé la confiance des consommateurs. De plus, l’accès au financement automobile est devenu plus simple, ce qui a permis à davantage de Marocains de concrétiser leurs projets d’achat de véhicules.
Quelles initiatives le gouvernement marocain a-t-il mises en place pour encourager l’adoption des véhicules hybrides et électriques ?
Le gouvernement marocain prend des mesures concrètes pour encourager l’adoption de véhicules plus respectueux de l’environnement. Parmi ces initiatives, on trouve des avantages fiscaux pour faciliter l’importation de véhicules électriques et hybrides, ainsi qu’une réduction des droits de douane dans certains cas spécifiques.
En parallèle, des efforts sont en cours pour développer les infrastructures indispensables, comme l’installation de bornes de recharge électrique dans les grandes agglomérations et le long des principaux axes routiers. L’objectif est clair : rendre ces véhicules plus accessibles et pratiques pour les conducteurs marocains, tout en soutenant la transition vers une mobilité plus durable.
Quels obstacles freinent le développement des véhicules électriques et hybrides au Maroc ?
Le développement des véhicules électriques et hybrides au Maroc se heurte à plusieurs obstacles. L’un des principaux freins réside dans le manque d’infrastructures de recharge, ce qui complique leur adoption par les automobilistes. Sans un réseau de bornes de recharge bien développé, les consommateurs hésitent à franchir le pas.
Un autre frein majeur est le prix élevé de ces véhicules comparé aux modèles thermiques traditionnels. Dans un pays où le pouvoir d’achat reste une préoccupation centrale pour une grande partie de la population, cet écart de coût peut décourager de nombreux acheteurs potentiels.
Par ailleurs, le manque de sensibilisation et d’information sur les bénéfices des véhicules électriques et hybrides limite leur attrait. Beaucoup de consommateurs ne connaissent pas encore bien les avantages de ces technologies, qu’il s’agisse des économies à long terme ou de leur impact positif sur l’environnement.
Enfin, des mesures telles que des subventions plus généreuses ou des incitations fiscales pourraient jouer un rôle clé pour accélérer la transition vers ces solutions de mobilité plus respectueuses de l’environnement. Une politique incitative plus ambitieuse pourrait faire toute la différence dans l’adoption de ces véhicules au Maroc.

