Le Maroc progresse dans la transition vers les véhicules électriques, mais le réseau de recharge reste limité. Voici un aperçu rapide :
- État actuel : Environ 80 stations de recharge actives, principalement dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat et Tanger.
- Coût de recharge : 20 dirhams pour 100 km, bien moins cher qu’un véhicule essence (plus de 100 dirhams pour la même distance).
- Objectifs 2026 : 2 500 stations prévues grâce à un investissement de 22,5 milliards de dirhams.
- Défis : Zones rurales non desservies, coûts élevés d’installation, lenteur du déploiement public.
- Solutions en cours : Collaboration public-privé, bornes rapides, énergie solaire, et production locale de bornes.
Le marché des véhicules électriques est encore émergent au Maroc, avec seulement 350 véhicules en circulation, mais des efforts importants sont en cours pour développer une infrastructure adaptée et encourager l’adoption.
Voitures électriques : 2.500 bornes de recharge d´ici 2026
État actuel de l’infrastructure de recharge au Maroc
Réseau de recharge existant
Le Maroc en est encore à ses débuts en matière de réseau de recharge pour véhicules électriques. Actuellement, il existe moins de 100 stations de recharge publiques dans tout le pays. La majorité de ces bornes offrent une puissance de 22 kW, ce qui signifie qu’une recharge complète peut prendre plusieurs heures [4]. Ces installations sont principalement concentrées dans les grandes villes, représentant environ 80 % des infrastructures disponibles, tandis que les zones rurales restent largement non desservies.
Acteurs clés du marché
Plusieurs entreprises jouent un rôle important dans le développement de cette infrastructure. Kilowatt.ma fournit un service de recharge à la demande à l’échelle nationale. De son côté, Total Energies propose des solutions hybrides adaptées à différents besoins. Green Energy Park, quant à lui, a développé la borne intelligente "iSmart", pensée pour des usages domestiques et professionnels, une avancée locale notable [7].
Défis actuels de l’infrastructure
Le développement de l’infrastructure de recharge au Maroc est freiné par plusieurs obstacles. Les zones rurales manquent cruellement de bornes, ce qui limite l’accès en dehors des centres urbains. Les contraintes réglementaires compliquent la vente directe d’électricité, et le déploiement public reste trop lent, retardant ainsi l’adoption des véhicules électriques [1][3].
Ces obstacles mettent en lumière le besoin urgent de nouvelles solutions et d’une coopération renforcée entre les secteurs public et privé. Une infrastructure plus développée est essentielle pour soutenir la croissance du marché marocain des véhicules électriques.
L’avenir de l’infrastructure de recharge au Maroc
Objectifs et politiques gouvernementaux
Le Maroc, avec le soutien de l’ONEE, s’engage à renforcer son réseau électrique pour accompagner la montée en puissance des véhicules électriques. L’ONEE mène actuellement une étude approfondie pour évaluer les ajustements nécessaires au réseau afin de répondre à cette nouvelle demande [6].
Implication du secteur privé
Des entreprises comme Énergie Elec et FastVolt jouent un rôle clé dans l’installation de bornes de recharge, notamment à Tanger. Ces efforts, coordonnés par l’APIME et d’autres partenaires, accélèrent l’implantation d’infrastructures modernes [2].
"Bien que la voiture électrique coûte un peu plus cher aujourd’hui à l’achat qu’une voiture thermique, c’est plus économique de recharger une batterie que de faire un plein de gasoil." – Fabrice Crevola, DG de Dacia et Renault commerce Maroc [5]
Technologies émergentes
Pour répondre aux besoins locaux, le Maroc mise sur des solutions comme les bornes rapides sur les grands axes, les stations alimentées par l’énergie solaire et une gestion optimisée des réseaux. Ces initiatives visent à répondre à la demande croissante, en particulier dans les grandes villes [1][3].
Cependant, pour maximiser leur impact, ces avancées technologiques doivent être accompagnées de mesures pour combler les insuffisances actuelles en infrastructure. Leur développement jouera un rôle important dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports [1][3].
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Tendances et croissance du marché des VE au Maroc
Données de croissance du marché
Le marché des véhicules électriques au Maroc est encore en phase de développement. Actuellement, environ 350 véhicules électriques circulent dans le pays [4]. Bien que ce chiffre reste modeste, il montre un fort potentiel d’expansion. Aujourd’hui, 80% des véhicules électriques importés proviennent de constructeurs européens. Ces derniers prévoient de passer à une production entièrement électrique d’ici 2035, ce qui pourrait transformer le paysage automobile marocain [5].
Facteurs qui encouragent l’adoption
Plusieurs éléments jouent en faveur de l’adoption des véhicules électriques au Maroc :
- Économies à long terme et appui gouvernemental : Bien que l’achat initial soit plus coûteux, les véhicules électriques permettent de réduire les dépenses sur le long terme, notamment grâce à des coûts de recharge plus bas. Par ailleurs, le développement des infrastructures de recharge vise à rassurer les utilisateurs sur l’autonomie des véhicules [6].
- Réduction des émissions de CO2 : L’intégration des véhicules électriques s’inscrit dans les objectifs nationaux de lutte contre le changement climatique et de diminution des émissions polluantes [1][3].
Contribution d’AutoActu.ma
AutoActu.ma joue un rôle central en informant et en sensibilisant le public sur la mobilité électrique. La plateforme aide à lever les doutes des consommateurs en proposant des analyses détaillées sur les stations de recharge, les nouveaux modèles disponibles, ainsi que les avantages financiers et environnementaux des véhicules électriques.
Malgré ces progrès, des obstacles importants doivent encore être surmontés pour accélérer l’adoption généralisée des véhicules électriques au Maroc.
Défis et opportunités dans l’infrastructure des VE
Lacunes infrastructurelles
Le Maroc rencontre plusieurs obstacles dans le développement de son réseau de recharge pour véhicules électriques. Actuellement, on compte environ 1 500 bornes de recharge AC et moins de 100 bornes DC dans tout le pays [9]. Cette répartition crée des zones sans couverture, surtout dans les régions rurales, limitant ainsi l’accès et freinant la confiance des utilisateurs. En conséquence, cela freine également l’adoption des véhicules électriques à une échelle nationale.
Les coûts d’installation des bornes représentent un autre défi majeur. Une borne AC standard coûte environ 6 000 DH, tandis qu’une borne DC de 150 kW peut atteindre 1 000 000 DH, avec des frais d’installation supplémentaires de 2 000 à 3 000 DH [9]. Ces dépenses importantes nécessitent des approches novatrices et une coopération renforcée pour accélérer le développement du réseau.
Solutions collaboratives
Plusieurs initiatives collaboratives tentent de répondre à ces défis. Les partenariats public-privé, impliquant des acteurs comme Total Energies et Kilowatt.ma, jouent un rôle central [2][1].
"Le retour sur investissement est un des plus grands problèmes dans ce secteur. Aujourd’hui, le marché est encore balbutiant. Il n’existe pas d’incitations de l’État pour encourager le développement d’infrastructures de recharge, surtout pour les bornes DC." – Ahmed Haddou, Directeur Général de Meier Energy [9]
En outre, la collaboration entre l’ONEE et les autorités locales est essentielle. Ces entités, seules habilitées à vendre de l’électricité, travaillent sur des financements conjoints et des ajustements réglementaires pour soutenir le secteur [4].
Opportunités de croissance
Malgré ces défis, le marché marocain offre des perspectives intéressantes, en particulier le long du corridor Casablanca-Rabat-Tanger. Ce projet vise à faciliter les trajets longue distance grâce à un réseau de recharge fiable [9].
Les opportunités se concentrent sur :
- La production locale de bornes de recharge, permettant de réduire les coûts.
- La formation technique, pour garantir une expertise nationale [2][8].
- L’intégration des objectifs environnementaux, étant donné que le transport représente 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre [1][3].
Ces initiatives, si elles sont menées efficacement, pourraient transformer le paysage des véhicules électriques au Maroc.
Conclusion : L’avenir des bornes de recharge au Maroc
Points clés
Le Maroc se trouve à un moment crucial pour transformer son réseau de recharge et encourager l’adoption des véhicules électriques. Grâce à des efforts conjoints entre le public et le privé, des opportunités prometteuses se dessinent pour la mobilité électrique dans le pays.
Trois facteurs clés seront déterminants pour réussir cette transition :
- Développer un réseau de recharge rapide sur les principaux axes routiers.
- Adapter le réseau électrique national pour répondre aux nouvelles demandes.
- Introduire des incitations fiscales écologiques pour stimuler l’adoption.
Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie globale de transition énergétique, visant à diminuer l’empreinte carbone des transports tout en construisant un environnement favorable aux véhicules électriques.
Informations complémentaires
Pour rester informé des évolutions de la mobilité électrique au Maroc, AutoActu.ma propose une actualité régulière sur les infrastructures de recharge et les initiatives du secteur. Cette ressource spécialisée est idéale pour suivre les progrès en temps réel.
"L’utilisation des chargeurs domestiques est largement suffisante pour la conduite quotidienne", explique Fabrice Crevola, DG de Dacia et Renault Commerce Maroc [5], soulignant l’importance d’un équilibre entre recharge à domicile et infrastructures publiques.
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